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[Mood Letter du 24/06/2021] |
Quels sont les échecs dont tu es fièr.e ?
Oui tu m'as bien lu.
Je parle bien de tes échecs.
Je vais te parler des miens.
Après avoir obtenu un Master en marketing du luxe, je n'ai pas trouvé de job comme je l'espérais.
Au bout de 6 mois, j'ai finalement accepté un job commercial pour payer les factures.
Je n'ai tenu que 3 mois. En fait, je me suis fait virée parce que je n'atteignais pas les objectifs.
Mais tu sais ce que mon N+2 m'a dit ce jour-là ?
"Célia, écoute, on aime beaucoup ta personnalité ici et si je pouvais te cloner pour avoir des employés comme toi, je le ferais. Mais le problème, c'est que tu n'atteins pas du tout les objectifs et on va être obligé de se séparer de toi. Toutefois, je voulais te remercier pour tout ce que tu as fait. Je suis sûr que tu trouveras une voie qui te convienne."
Alors comment penses-tu que je me suis sentie après cet échange ?
J'étais super heureuse ! J'avais réussi à tenir dans ce job le temps nécessaire pour m'installer dans un nouvel appartement et mon supérieur avait reconnu quelque chose de très positif en moi.
Pourquoi aurais-je dû être triste ? Au contraire, j'avais l'opportunité de m'aligner à ce que je suis plutôt que de rester dans quelque chose qui ne me convenait pas.
Nous sommes dans une société qui veut nous faire croire que pour être bien, il faut avoir du succès dans tout ce qu'on entreprend,
Il faut atteindre la perfection en termes de beauté, de lieu d'habitation, de relations sociales, de carrière...
Mais cela n'est pas la vie parce que l'échec fait partie intégrante du succès.
Ce n'est pas l'échec versus le succès. Non, ceci est une croyance limitante !
Je t'invite à pulvériser dès maintenant cette idée si elle faisait partie de ton système de croyance.
Après cette expérience, j'ai dû me remettre rapidement à trouver du travail parce que je n'avais pas ouvert mes droits au chômage avec seulement 3 mois au compteur.
Je n'avais aucune idée de ce que j'allais faire parce que je me souvenais encore très bien de ce que j'avais vécu juste avant ce job dans ma recherche d'emploi.
Et la dernière chose que je voulais, c'était revivre 6 mois de recherche infructueuse.
Une collègue qui s'était elle aussi fait virer de là-bas me proposa de venir bosser dans la boîte où elle avait trouvé un job.
Je te le dis, c'était loin d'être le job de mes rêves.
En fait, c'était payé le SMIC, et je n'allais pas faire de marketing du luxe du tout.
J'ai quand même accepté et j'ai travaillé 4 mois. Ma boss voulait me garder en CDI mais toujours au SMIC, alors j'ai dit non et je suis partie.
Retour à la case départ ? Pas tout à fait. J'avais maintenant un peu de chômage.
Alors qu'est-ce que j'ai fait ? J'ai repris une nouvelle formation spécialisée dans le marketing digital mais cette fois-ci en alternance pour me créer une expérience d'un an dans le domaine.
J'ai trouvé une agence de communication, j'étais super contente et au bout d'un mois, ma N+1 me convoque pour un entretien.
Elle m'annonce qu'elle ne veut pas que je reste parce qu'elle pense que je ne suis pas du tout à ma place.
La douche froide ! Heureusement, une fille de ma promo me donne un contact et je retrouve rapidement une alternance pour continuer ma formation.
Je suis une nouvelle fois super heureuse parce que c'est encore mieux que la première alternance que j'avais trouvée.
Me voilà dans un groupe de communication international, affectée à leur agence de communication digitale spécialement dédiée aux marques de luxe. L'alternance de mes rêves !
Pendant un an, je deviens chef de projet digital d'un de leur nouveau client. C'est une marque de bijoux en diamants que tu connais peut-être : Messika.
Messika vient de choisir sa nouvelle égérie, Gigi Hadid et il faut lancer la communication sur plusieurs marchés internationaux pour faire découvrir la collaboration de la marque avec la star : une collection capsule !
Wow, quel challenge excitant ! Je m'entends super bien avec la directrice marketing et la directrice communication.
Je finis même par travailler une semaine dans les bureaux de la marque, leur atelier de confection en plein Paris. Bref, c'est génial !
Mais à l'issue de mon alternance, je n'obtiens pas mon certificat de formation à cause d'un seul module.
De plus mon supérieur me dit que je ne pourrais pas rester car l'agence est en restructuration par rapport au groupe, beaucoup de monde est parti et ils ne peuvent embaucher qu'un chef de projet senior.
Mais c'est une nana encore plus jeune que moi qui débarque et je suis censée la former une semaine avant de partir. Ah ah la bonne blague !
Le sort en décide autrement, je me bloque le dos la fameuse semaine de passation, me retrouvant en congé maladie et évitant de peu une humiliation vraiment difficile à supporter pour moi à ce moment là !
Je me remets à chercher un job comme celui que je viens de faire pendant un an. Cependant on me sort à chaque entretien que je n'ai pas assez d'expérience.
A ce moment-là de ma vie, je me suis dit :
"OK, je viens de refaire une année de formation en alternance pour qu'on me sorte le même discours qu'avant cette formation. Je viens de passer toutes ces années à me former soit l'équivalent de 6 ans d'études, pour qu'on me propose toujours le SMIC. Qu'est-ce qui ne va pas avec mon CV ?"
J'ai pris du recul, j'ai laissé passer l'été cette année là. J'ai voyagé et profiter de ma famille.
Et après ce temps de réflexion, j'ai encore eu une période de flottement de quelques mois jusqu'à choisir de faire un nouveau virage en devenant conseillère en immobilier.
Mais tu sais quoi ? J'ai encore "échoué" ! Je n'atteignais pas les nouveaux objectifs.
Alors, je suis partie au bout de deux ans au lieu d'attendre qu'on me dise de le faire.
Mais je suis une nouvelle fois partie heureuse Mes clients les plus proches m'ont encouragé et remercié pour tout ce que j'avais fait pour eux.
Tout s'est bien passé pour mon départ et j'ai gardé de supers contacts avec tous mes anciens collègues.
Est-ce que j'ai encore grandi ? Oui, 1000 fois oui !
J'ai compris qu'il fallait que j'arrête de fonctionner comme je l'avais fait jusqu'à ce jour.
J'ai compris qu'il fallait que j'accepte que j'étais bonne dans autre chose et plusieurs personnes l'avaient entrevu.
J'ai compris qu'il fallait que je mette toute mon énergie à m'aligner à ce pour quoi je suis douée, au lieu de forcer dans ce que je ne suis pas et alors seulement à ce moment-là, je n'aurais plus à revivre la même boucle infernale.
And here I am ! Je suis aujourd'hui en train de créer mon activité qui me correspond à 100%.
Mais probablement que je n'aurais pas pu le faire, si je n'étais pas passée par là, dû au fait que je n'aurais pas su ce qui me convient vraiment.
Les échecs qu'on rencontre au cours de notre vie professionnelle tout comme dans notre vie personnelle sont uniquement là pour nous faire grandir.
Accueille ce que tu n'as pas réussi dans le passé et analyse les compétences et les nouvelles croyances que cela t'a apporté.
Fusionne tout cet apprentissage pour créer quelque chose de nouveau pour toi, qui soit aligné avec toi.
Voici la recette du succès !
"Vous ne pouvez pas relier les points en regardant l'avenir ; vous ne pouvez les connecter qu'en regardant en arrière. Vous devez donc avoir confiance que les points se connecteront d'une manière ou d'une autre dans votre avenir. Vous devez faire confiance à quelque chose - votre instinct, votre destin, votre vie, votre karma, peu importe. Cette approche ne m'a jamais laissé tomber et elle a fait toute la différence dans ma vie."
- Steve Jobs
Quels échecs as-tu affronté dans ta vie ?
Prends le temps de les analyser.
Découvre ce qu'ils t'ont apporter.
Célèbre-les avec gratitude !
Tu verras à quel point tu peux être fièr.e de toi et de ce que tu es devenu.e !
Prend soin de toi !
A bientôt,
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